LA ROQUE EN QUESTIONS - 6 - MAR 06

 
Editorial

Revenons sur les phénomènes de violence avec un peu de recul.
Déjà, lors de la cérémonie des vœux en 2005, une voiture avait brûlé sur le parking de la salle des fêtes pendant le discours du maire. Des actes d’incivilité ont émaillé les nuits de juillet et août. Une voiture et des poubelles ont brûlé lors des événements de novembre dans les banlieues. Les actes de vandalismes graves se sont prolongés jusqu’à la mi janvier 2006.
Pourquoi notre municipalité n’a-t-elle pas eu recours à l’état d’urgence dès le mois de novembre ? Pourquoi le maire a-t-il préféré taire ces problèmes et mal protéger la sécurité et les biens des Rocassiers? Il a déclaré au mois de janvier à La Provence qu’il ne voyait pas de relations entre ces différents actes. Il est allé jusqu’à dire qu’il ne les comprenait pas, et qu’au contraire, son village était cité en exemple pour son calme et sa tranquillité.
Le 6 mars 2006 nouvelle volte face : la municipalité vote sans concertation la pose de caméras de vidéosurveillance devant la mairie et sur le cours Foch. Pourquoi ces lieux ? Pourquoi cette précipitation? Quels intérêts défendent ces décisions à l’emporte pièce? 
Jean-Pierre SERRUS—Président de l’ADEPI (Association de Défense du Pluralisme et des Intérêts du village)
 

QUESTIONS A LA MUNICIPALITE

* Lors de la présentation des vœux, contre toute attente, le maire s’en est pris à « ceux qui véhiculent des rumeurs » au sujet des violences.
De quelles rumeurs s’agissait-il?
Peut on parler de rumeurs lorsque les faits sont avérés ?
Pendant la même cérémonie, le maire a annoncé que la commune avait fait l’acquisition des terrains pour le collège au nord du village. Cette déclaration était fausse, au moment de son discours rien de concret n’était formalisé.
Pourquoi tant d’agitation sur un dossier qui n’avance pas ?
 
* Mrs Grobel, Sylvestre, Barra et Drong étaient encore absents aux conseils du 15 décembre, du 3 février et du 6 mars.
Malgré nos demandes répétées, les conseils sont toujours annoncés au dernier moment.
Pourquoi le maire ne propose-t-il pas un calendrier avec les dates des conseils municipaux du trimestre ?
 
* Lors du Conseil extraordinaire du 6 mars, consacré aux marchés pour le musée de géologie, le maire a fait voter un point qui n’était pas à l’ordre du jour: la mise en place d’un système de vidéosurveillance devant la mairie et sur le cours Foch.
Cette délibération est irrégulière: lors d’un conseil extraordinaire on doit s’en tenir strictement à l’ordre du jour.
Nous avons informé le préfet et le maire devrait retirer cette délibération.
Pourquoi cette précipitation sur un sujet qui mériterait un débat public?
 
* D’après les dires du Maire, la Roque serait une ville appelée à grandir ; nous nous permettons de lui poser les questions suivantes :
- Quels emplois pour les nouveaux « citadins » ?
- S’il n’y a pas de création d’emploi sur la Roque même, pense-t-il à une ville dortoir ? Quel est l’intérêt pour les Rocassiers de voir la population s’accroître ? Le développement durable, dont il parle tant, ne consiste-t-il pas à organiser harmonieusement activité et habitat ?
- Si ce ne sont pas les intérêts de la Roque qui sont défendus par le maire, seraient-ce donc ceux de la CPA ?
- Devant la multiplication des projets immobiliers contestés, le maire est-il prêt à consulter la population démocratiquement?
 
* Le maire pourrait-il donner précisément le taux de logements sociaux de la Roque d’Anthéron selon la définition de la Loi SRU ?
Quel est l’objectif de lancement de logements sociaux de la municipalité pour les deux prochaines années ?
La Roque d’Anthéron est-elle indépendante dans ses décisions ou est-elle soumise à des pressions de la part de la CPA ?
Comment la municipalité explique-t-elle le développement de logements sociaux sans la création d’équipements sociaux, culturels et sportifs ?
A-t-on prévenu les futurs Rocassiers qu’il n’y a chez nous ni collège, ni piscine, ni gymnase, ni centre culturel, que la mairie aspire à une « cité dortoir » sous-équipée et maintenant vidéo surveillée?
 
* L'opération immobilière des Aires a été largement décrite dans le « n° spécial couleur hiver » de La Roque Info. Le projet retenu de l’entreprise Bouygues était-il en concurrence avec d’autres projets ?
En quoi était-il plus intéressant que les autres projets éventuels ? Pourquoi ce sujet n’a jamais été abordé en conseil municipal?
Le maire a-t-il respecté les règles de mise en concurrence ?
Pourquoi ne pas avoir associé la population au choix du meilleur projet ? Est-il admissible que les riverains aient pris connaissance du choix de ce projet par voie de presse «  municipale » ?
A-t–on pris la mesure et l’avis de la population concernant l’implantation de plus de 300 personnes sur une superficie aussi limitée ? 
 
* L’état de la piscine du village se dégrade de jour en jour et le sujet est totalement passé sous silence par la municipalité. A part un hypothétique bassin lié à un hypothétique collège, la municipalité cherche-t-elle vraiment une solution pour offrir un lieu de baignade pour les Rocassiers ?
 
 
 
 
 
 
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